mercredi 4 décembre 2019

Tu reviens quand ?

Ça fait quelques jours que je n'arrête pas de t'écrire des courriels que je jette ensuite au lieu de te les envoyer. J'ai tout le temps peur d'empirer la situation, vu que c'est ce que j'ai l'impression de faire quasi-constamment avec toi. J'aimerais vraiment que tu me parles à nouveau.

L'année dernière j'étais content que tu répondes à mes messages. Bien sûr, je me contente de trop peu mais enfin, ce n'est pas mon choix, c'est le tien. L'époque où c'était toi qui venais me parler tout le temps me manque beaucoup. Tu me manques beaucoup.

J'essaie, depuis longtemps, de te donner envie de me laisser une chance. Ne serait-ce que de me reparler quand tu seras à nouveau célibataire, si tu es toujours avec le collègue dont tu m'as parlé la dernière fois. Mais pour l'instant, si dans la vie je cours comme un guépard, avec toi j'avance vraiment à pas d'escargot.

lundi 25 novembre 2019

Le futur et le passé

Je viens de retrouver ça, que j'ai écrit peu après ton départ:

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Elle laissait mijoter quelques poivrons, de la crème et de petits dés de veau au safran, et sortit un instant profiter du soleil timide du mois de Mars. L'étendue d'eau froide parvenait en cette saison au pied du jardin ; les pluies d'hiver avaient bu la petite plage de galets blancs qui, en été, se découvrait d'un pas ou deux et donnait au lieu un visage tout-à-fait différent.

Pour l'heure, le lac s'étendait là à la manière d'un grand miroir oublié par les Dieux au creux des montagnes, dans lequel se miraient le bleu pâle du ciel et le versant Nord des sommets encore enneigés.

"Maman !"

La brise, légère, annonçait le printemps. 

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Ça m'a rendu heureux :) C'était ma fille, et la tienne. Elle s'appelle Lou.

Novembre au bord du lac

Un petit lac gelé s'étend devant moi. En marchant jusqu'ici, seul, je rêvais, comme souvent, que tu marchais avec moi. Tu n'es plus très loin, et ces gens qui passent dans l'orée de la nuit, tu les connais peut-être. Cette solitude, ce vent frais qui souffle sur mon visage, ce silence rarement entrecoupé de couples qui passent (peut-être que l'un d'entre eux est le tien ?), la tombée du soir qui se reflète sur la glace fumée aussi immobile que toi, j'ai appris à les aimer, eux aussi. Ton fantôme m'accompagne toujours, et il n'est jamais aussi présent que lorsque je suis seul avec lui.

Je t'aime Hélène. J'aimerais que tu sois vraiment là. Que tu me regardes avec tes vrais yeux, et plus ceux de ton fantôme.

lundi 24 juin 2019

La Recherche

Je sais, c'est un peu le rôle du mec, de savoir quoi faire. En vrai pour rendre une fille amoureuse on fait juste semblant d'avoir confiance en nous et ça passe. Mais avec toi c'est trop tard pour faire semblant, et de toute façon je ne veux surtout pas faire semblant...

Tu es mon espoir, l'espoir qu'être vrai et entier suffira. L'espoir qu'être moi-même suffira. L'espoir que l'amour suffira. Que tout cela suffira à te rendre amoureuse un jour.

Mais j'essaie d'adapter cet espoir à toi. Je fais des trucs en me disant que peut-être ça peut m'aider à te faire changer d'avis, j'essaie de trouver ces trucs depuis cinq ans. Mais j'y arrive pas et tu me laisses tellement dans le brouillard... À la moindre erreur,  j'essuie des mois voire des années de silence en guise de feedback.

Je sais que te poser cette question c'est absurde parce que tu me vois comme si j'étais un ennemi quand je te dis que je t'aime et que je veux une chance... Mais je ne suis pas un ennemi... Je t'aime, de tout mon cœur, c'est pas être un ennemi, ça. Alors qu'est-ce que je dois faire ? Qu'est ce qu'il me manque vraiment pour te plaire comme tu me plais depuis tout ce temps ? Je voudrais le savoir, parce que quoique ce soit, je veux faire tous les efforts pour l'obtenir, comme je le fais depuis cinq ans sans savoir ce que c'est. Et si tu penses que je ne peux pas l'obtenir, je veux essayer quand même.

Je sais bien que c'est flippant, que sûrement le premier truc à faire ce serait de faire semblant que ça n'a pas tant d'importance pour moi. Je peux le faire un peu si vraiment ça fait partie du package indispensable. Mais quoi d'autre ?

mardi 16 avril 2019

Les rêves jaloux

Je pense à toi et tu me manques.

Aujourd'hui j'ai rêvé qu'on se retrouvait par hasard à jouer à un truc de tir dans une sorte de fête. J'avais visé trop haut, et toi tu avais visé n'importe comment. Le gars qui présentait le jeu se moquait de toi gentiment : "Hélène haha tu es fatiguée, tu l'embrasses trop !"

Il parlait de ton copain.

samedi 26 janvier 2019

Solytude

J'ai du mal à ne pas être triste de perdre tout ce temps sans toi.

Ça fait cinq ans que chaque nuit, je trompe ton absence en imaginant que tu es là quand même, à côté de moi. Que j'ai réussi avec toi. Que ces sentiments, finalement tu les partages un peu.

Mais en réalité ça fait cinq ans que je suis seul. Même quand je suis avec d'autres filles je suis seul, sans toi. Je sais bien que ça te semble absurde toute cette histoire, mais moi ça fait cinq ans que je sens que tu es la personne qui devrait être à la place de ce vide immense, Hélène. Je vois les années défiler, ces années qui étaient censées être les meilleures de nos vies, et tu n'es pas là.

Je suis triste que tu ne sois pas là. Je t'aime Hélène.