dimanche 5 février 2017

Guérir de toi.

Je te vois dans le faux à vouloir mon attention.
Tu te donnes du mal pour si peu...
Revenir après tout ce temps, tu utilises mes écrits, mes musiques, mes endroits, mes mots, mes points.
Ça flatte mon ego terriblement, mais je ne peux m'empêcher de ressentir de la pitié.
J'espère que tu guériras de moi comme j'ai guéri de toi, je te le souhaite sincèrement.


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Je ne sais pas si tu es la personne qui a écrit ces mots. Mais je sais que tu aurais pu les écrire.

Je vais tenter d'y répondre ici, sans troller, comme si je savais que c'était toi. Je vais tenter d'y répondre car si moi je suis dans le faux, toi tu es dans le vrai : il n'y a rien au monde que j'aimerais avoir plus aujourd'hui qu'un peu de ton attention, et oui j'utilise tes mots, tes musiques, tes lieux, tes points... Car c'est tout ce qu'il me reste de toi.

Ca plus quelques photos, et un pauvre recueil de tes recettes de cuisine piochées sur internet quand tu étais en Norvège, que je garde précieusement en dépit du ridicule parce qu'il me rappelle l'époque où, tous les deux, on s'entendait bien.

Il y a aussi mes études d'ingé, que j'ai reprises depuis que tu es partie, et dans lesquelles je me spécialise en recherche opérationnelle, parce qu'évidemment, ça me rappelle toi. Je ne sais pas si tu te doutes de toute la valeur que tu as pour moi, et puis peut être que c'est mieux si tu ne t'en doutes pas en fait, parce que depuis le temps tu me prends assez pour un fou comme ça... Mais en réalité et même si je n'y arrive pas du tout, c'est juste pour tes yeux que j'essaie de vivre depuis trois ans. C'est peut être injuste de placer sur tes épaules une telle "responsabilité" alors que ton cœur m'a rejeté, je ne sais pas... Mais, à l'époque, quand tu disais que ça te rendait heureuse de me parler, moi si je ne te l'ai pas dit putain qu'est-ce que je l'ai pensé... C'est un peu tard pour te le dire, maintenant, mais de toute ma vie je n'ai jamais été aussi heureux que cette année-là, juste en parlant avec toi. Moi, si je n'ai pas su te le donner, c'est avec toi que je l'ai trouvé ce sentiment, et d'ailleurs je ne l'ai jamais retrouvé avec une autre personne depuis.

Alors est-ce que c'est vraiment "si peu", ton attention ? Tu trouves que j'ai vraiment tort de me donner tout ce mal pour elle...? Et du mal, je m'en donne : il n'y a même rien que je ne ferais pas pour changer ton regard sur moi, si seulement je savais quoi faire. Tu ne te rends pas compte que ces deux grands yeux marrons pour lesquels je me bats, ce sont eux qui me donnent envie de vivre.

C'est toujours vrai, tu sais... Oui, même après tout ce temps. Je t'aime, Hélène...

Et ta pitié, c'est pas ton amour mais, au final c'est déjà mieux que le rien du tout que j'ai eu pendant tout ce temps.