jeudi 7 septembre 2017

Un peu d'amour à nu

Je t'aime Hélène. Tu me donnes toujours la force de vivre, la force d'exister, la force d'avoir envie. Envie de vivre pour réussir à te plaire. Envie de me lever, demain matin, pour ces deux grands yeux avec lesquels tu ne m'as plus regardé depuis si longtemps... Voilà trois ans que je vis pour toi, mais sans toi... Trois ans que j'ai des relations qui ne veulent rien dire avec des filles qui ne veulent rien dire, juste parce que, toi, tu ne me regardes pas. C'est toi pourtant, bien sûr que c'est toi. Cela fait trois années entières que l'amour que j'ai pour toi résiste à toute cette misère que tu me fais subir en retour... Regarde, c'était censé être la plus belle chose que j'aie jamais offerte, et toi tu en as fait... Je ne trouve même pas de mot pour décrire ce que tu en as fait, de mon cadeau, du coeur que je t'ai offert. J'osais, oui, j'ai eu cette audace, j'osais espérer que ça te rendrait heureuse que je te dise je t'aime. J'ai osé vouloir croire qu'on serait enfin heureux tous les deux, après toutes ces années infernales passées à te chercher. J'ai osé te croire, quand tu m'as dit que tu espérais que personne ne briserait jamais mon coeur, j'ai osé croire que tu pourrais l'aimer très fort comme il t'aime toi, et que tu ne lui ferais jamais de mal. J'ai même osé croire un peu en moi.

Je t'aime tellement... Je t'en veux tellement pour m'avoir refusé alors que je te faisais à ce point confiance. Alors que je voyais tant de bonheur avec toi... Je devrais te détester, si tu n'étais pas la seule personne au monde pour qui j'ai tous ces sentiments.

Je t'aime... Je t'en supplie, j'en supplie l'univers à genoux, accomplis ce tout petit miracle dans ma vie. C'est le seul que j'aie jamais demandé, et le seul que je demanderai jamais. Ouvre simplement les yeux pour me regarder sans peur, sans haine, sans dégoût, sans mépris, mais juste avec le sourire. Juste avec la pensée que je t'aime si fort depuis si longtemps, et que ce n'est pas quelque chose de mal. Que c'est même quelque chose de bien, au contraire ! Que moi au fond, je ne veux que ton bonheur, et un peu le mien aussi. Que normalement, ça devrait être compatible... Que même, ça ne devrait être qu'une seule et même chose.

Je t'aime Hélène. Je t'aime et ce soir encore, comme chaque soir depuis que tu m'ignores, je suis affreusement seul.