mardi 15 mars 2016

Reliquats 3

Voici les derniers. Lorsque j'ai écrit ceux-là, tu m'avais déjà laissé pour mort.

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(PS : un rêve)

Nuit claire et glaciale, constellée d'étoile scintillantes dont la pale lueur aiguisée se reflète à l'infini sur les surfaces inégales d'eau gelée, comme des milliers de froides chandelles unissant avec elles le sol et le ciel. Nous amarrons notre modeste embarcation au bord incertain d'un morceau de banquise à la dérive, à l'aide d'une broche en fer et d'un vieux cordage aux odeurs de sel et de chanvre que les embruns ont usé. Puis nous nous hissons tant bien que mal au rebord de la glace, dont la découpe forme à mi-hauteur d'un mur gelé une terrasse de petite taille. Nous y soufflons un moment avant de continuer notre ascension plus avant.
Soudain la glace se brise et éclate, tombant dans un fracas silencieux en explosant dans le miroir fluide qui se jette hors de lui-même et nous avale avant l'avalanche qu'il dévore avec nous.
Nous n'avons pas compris ce qu'il s'est passé, nous n'en avons pas eu le temps ni l'envie, et nous nous retrouvons figés nez à nez entre deux eaux chaotiques où flottent tout autour de nous d'innombrables bris et bulles qui sont autant d'astres dans cet instant d'éternité liquide. Chacun a un nom, chacun a une importance ; je les remercie d'avoir sublimé notre premier regard, puis nous partons.

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Dès que je l'ai touchée je suis tombé malade comme un chien. J'ai passé tout le début de la soirée avec un mal de ventre insoutenable qui s'est transformé en nausée au moment d'aller manger. Arrivé au fast food je suis allé me réfugier dans les toilettes en pleurant à moitié et en répétant « putain excuse moi... je suis désolé... ». A ce moment là j'ai décidé de quitter la soirée. Au moins je n'ai pas vomi mes tripes, et là ça va mieux.

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A chaque fois que je reçois un email sur mon téléphone j'ai une petite lueur d'espoir que ce soit de ta part. En fait c'est juste des conneries de newsletters...

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Je pense encore à toi.

Je pense tout le temps à toi.

Tout le temps.

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Ben voilà je suis assis seul au banc d'un parc anglais à l'herbe coupée au ciseau, et c'est encore à toi que je pense, c'est encore toi que je voudrais assise à côté de moi.
Il y a un enfant qui court avec un freesbee à la main, deux jeunes qui fument de la ganja sur un banc, un homme âgé qui promène son chien, et moi.
C'est joli, il y a aussi un grand pin au centre du parc avec une niche pour les oiseaux à quelques mètres du sol. L'arbre est à la fois droit et penché, on dirait la tour de Pise. Il y a plein d'autres arbres d'espèces différentes aussi, et comme le parc est à taille humaine (ce qui n'est pas toujours le cas en Angleterre) l'ensemble est lovely, comme ils disent souvent. Tiens voilà les autres gens sont partis, il ne reste que moi même et le silencieux mais adorable fantôme de toi. Je ne pleurerai pas ici, car des gens marchent sur l'allée d'en face, de l'autre côté de la barrière en fer naïvement ouvragé qui encercle le parc, alors le saule dressé devant moi aux teintes de vert et d'or me fait une faveur et s'en charge à ma place. Mais il pleure comme je pleurerais en cet instant, un léger sourire aux lèvres et la larme à l'oeil, heureux et triste à la fois.
Ah ben mince, j'ai pas si bien réussi à me retenir que ça finalement, j'ai les yeux tout embués. Oh puis je croyais être seul mais je me trompais, il y a un écureuil gris tout vif et tout chou qui trottine au pied du saule.
Je voulais te le dire, parce que le fantôme qui m'accompagne a beau être à la fois vide et plein de toi, je crois qu'il oublie de transmettre les nouvelles. Il ne me dit pas grand chose à ton sujet, en tout cas. Mais bon il fait plein de hugs à la place, et c'est déjà pas si mal.

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Le jour où le monde sera bien...

Soly je t'aime, tu me manques...

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Je t'aime silencieuse soly.

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Soly je t'en prie fais cesser ce silence...

Je comprends pas pourquoi tu continues de faire ça...

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Je t'attends toujours...

Je sais que je m'y prends toujours aussi mal... Je craque des câbles toutes les cinq minutes, si je voulais te faire encore plus peur je m'y prendrais pas mieux... Je fais en permanence l'inverse de ce qu'il faudrait, j'fais ça depuis toujours =\

Mais c'est tellement violent le vide que tu laisses en vrai... Que j'arrive pas à faire autrement... Que je sais même pas comment faire autrement.

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Réussir à recoller les morceaux avec la personne que j'aime.
Contacter mon école et leur demander de l'aide pour la suite.
Trouver quoiqu'il en soit un chemin pour l'année prochaine.
Ne plus jamais refuser une invitation à laquelle j'ai envie d'aller.
Ne plus éviter les gens en général, c'est à dire ne plus m'« enfermer ».

Je vous souhaite à tous une excellente année 2015, et que les choses importantes pour vous s'améliorent ou se résolvent, comme je le souhaite pour moi-même.

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Ca fait longtemps qu'il n'y avait pas eu un tel bordel dans ma tête. Une machinerie infernale s'est mise en place en moi, dans le seul but de t'atteindre. Une machine de guerre absurde, d'une complexité chaotique, et de laquelle il sort absolument n'importe quoi.

Elle est construite autour d'un noyau qui t'aime, extrêmement fort, et qui est la cause de tout. Auquel tu ne peux même pas imaginer à quel point tu manques, personne ne le peut qui ne le ressente lui-même, et personne ne ressent ça.

Et tout autour dudit noyau fonctionnent (c'est un bien grand mot) ensemble (quoiqu'il serait plus judicieux d'écrire "les uns contre les autres" ) tout un tas de modules indépendants et totalement contradictoires, comme s'ils avaient chacun été codés par un membre d'une équipe de stagiaires excessivement compétitifs dont chacun détestait cordialement tous les autres, et tous branchés en parallèle comme si l'équipe susdite n'était pas parvenue à trouver un accord amiable concernant l'ordre dans lequel ils étaient raisonnablement censés fonctionner : en série.

L'un invente des actions sous l'impulsion du noyau, prétendant n'être jamais mieux servi que par soi-même.
L'autre tente de ressentir directement l'inspiration de ses actions dans les vibrations du multivers, arguant que le fait-maison n'a pas sa place dans le sujet qui nous occupe.
Le troisième porte la marque de la culpabilité et cherche à inventer des actions pour me faire pardonner, pour essayer tant bien que mal d'améliorer mon image à tes yeux, ou à défaut sert de filtre pour limiter la casse.
Un autre filtre toutes les actions qui sortent des modules susdits pour déterminer si elles sont positives ou négatives en elles-mêmes (intrinsèquement, et non "à la réception", contrairement au précédent).
Encore un autre cherche à déterminer le registre émotionnel qu'il convient d'utiliser ou non dans la réalisation de chaque action, en jugeant du degré de correction situationnelle du registre en question.
Le suivant sert à déterminer la correction du registre linguistique dans toute traduction littérale ou orale de la même manière que le précédent.
Celui d'à côté calcule tout, analyse tout, et juge si ce qui sort de l'usine à gaz est productif ou contre-productif. Le plus souvent, il annule toute action qu'il juge contre-productive.
Le suivant déteste le précédent, a horreur que les choses soient calculées et ne laisse passer que celles qu'il juge spontanées, si bien qu'il révoque parfois arbitrairement les annulations des actions jugées contre-productives par le module de calcul.
Un autre module, plus rigolo, prend parfois une réponse construite et filtrée par l'infernal bordel et la transforme en son exact opposé par simple amour de l'absurde. La philosophie est de se dire que la machine toute entière fonctionne de toute manière si mal que si une réponse en sort, ce n'est sans doute pas la bonne.
Et enfin, un module annexe décide parfois de shunter absolument tous les autres et de créer des actions qui n'ont volontairement pas de sens, comme si l'un des développeurs, en voyant la tournure des événements, avait décidé de se moquer de tous les autres en créant un algorithme destiné à faire des erreurs plutôt qu'un algorithme participant involontairement à en faire.

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Alors, quoi ? Quoi à la fin putain !? C'est bon, les jours s'égrènent et se ressemblent tous même en étant si différents... L'année dernière ils étaient tous pareils mais ne se ressemblaient pas, alors on fait comment pour remonter le temps ? On fait comment pour réparer ses conneries ? Hein ?
J'sais pas, je rêve d'un genre de miracle qui changerait la donne, qui changerait tout ; un tout petit miracle de rien du tout. Tout en tournant et retournant le sablier dans ma tête les petits grains de sable ne font que s'égrainer comme de petits grains de sable. Ils ne remontent pas le temps, il défient la gravité mais ne la gravissent pas pour autant, et seule demeure celle de la situation. Petits grains trop lourds qui tombent du ciel plus vite que la musique, où comptez-vous aller ? Pourquoi continuer de vous enfoncer avec une férocité pareille dans le tas des petits grains fichus passés de l'autre côté ?
Pour briser la glace. Pour faire exploser le verre et suspendre le cours du temps. Le remonter en sifflotant, ou attendre, ou chercher ; l'examiner de bout en bout. En marchant. Debout. Sur le fil. Comme un funambule ambulant le long du cours du temps pour rejoindre les deux bouts.

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Hey, I miss you even more when I'm drunk. Well, I kinda miss you all the time, but there everything is turning around all alone on my bed and, well, at least I have your eternal ghost. Did I mean etheral ? Who cares, its kisses are sweet, at least. And some alcohol in my blood makes their irreality feel more consistant, somehow. I walked all alone in the Darkness beside the river, passing by hundreds of quiet swans and telling them what I have to tell. Happily I didn't get lost. Love you. Well, love your ghost at least, cause you're so far away, and I ran in the opposite direction for such a long time, but the world is round you know ? Although for now only It remains of you.

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Ce monde est froid... Ce monde est putain de froid sans toi...
Et toi...

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Mais les ronces elles sont dans moi, elle sont dans cette envie irrépressible de te le dire tout le temps... Tout le temps.

Je t'aime soly...

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(PS : j'avais eu une discussion très dérangeante avec une amie vénale en amour)

Bonjour, monsieur l'argent.
Bonjour. Vous n'avez rien à déclamer ?
Si, "je t'aime", à pleins poumons.
Ouvrez votre coffre je vous prie...
*Déclame "je t'aime" à plein coffre.*
Ca ira, mais ce n'est pas brillant pour autant. Peut-être devriez-vous penser à vous faire blanchir ? C'est important de nos jours, vous savez...
Je vous demande pardon ?
Les dents pardi. C'est de l'amour noir.
Les dents, les dents... Vous en avez de bonnes !
Plus maintenant : elles sont en argent, regardez.
Ca alors ! Ah ça alors !

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 Sans toi les nuits sont une douce torture... Lorsque je me réveille le manque de toi est une évidence et je meurs d'envie que tu sois là, comme maintenant, je meurs d'envie de t'atteindre et de te dire que je t'aime, d'essayer de te faire sentir ce que je ressens. Et puis lorsque je me rendors je rêve de toi, c'est ma manière de tromper ton absence, alors je ne veux plus me réveiller et la sentir encore me ravager de l'intérieur.

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Il y en a un paquet tellement immense dans mon cœur, des « je t'aime », qu'ils s'échappent par toutes les issues dans un flot continu, tels de petits chinois qui fuient leur pays overcrowded.

On pourrait croire que dans ces cas-là tu prends la première fille qui passe et paf tu en tombes amoureux, ce serait bien pratique. Et pourtant j'ai mis dix huit ans à trouver une fille dont j'étais capable de tomber amoureux, tellement amoureux en fait que ça fait six mois qu'elle s'enfuit à toutes jambes de l'autre côté de la galaxie. Tu m'étonnes aussi, la pauvre elle se prend dix huit ans de manque dans la gueule en continu, manque tellement violent qu'il m'a moi-même foutu en dépression avant que je la trouve... J'ai pendant longtemps rejeté la faute sur l'autre, sur sa faiblesse, sur le rejet que ma sale gueule pleine de trous est censée lui inspirer (alors qu'en vérité irl en tout infect homme que je suis je recale directement toutes les filles que je ne trouve pas assez belles, ce qui représente environ 95% des anglaises je m'en rend compte dans les boîtes ici, et je les fous au premier regard dans la case « amour impossible »). Mais en vrai en ce moment je me retrouve dans une situation qui me montre bien que finalement le vrai souci que j'ai c'est que cette histoire de physique n'est qu'une infime partie du filtre à amour de mon coeur et que les filles qui trouvent grâce à mes yeux sont tellement rarissimes qu'en vrai soly est la seule que j'aie jamais connu depuis que je me suis fais larguer à l'âge se six ans. Et pour cause, il y a irl une amie super jolie qui est clairement amoureuse de moi, et moi j'ai que des réactions de merde avec elle. Je ressens rien pour la nana en question, j'ai pas d'affinité particulière et je me sens pas particulièrement bien avec elle, et pourtant j'agis comme si c'était le cas... Et même encore plus bizarre, je ressens une sorte de jalousie quand d'autres mecs la draguent en boîte, alors qu'honnêtement j'en ai pas grand chose à battre... Bref c'est vraiment n'importe quoi mais au moins ça me donne un peu de confiance en moi. Sauf que putain j'aimerais bien avoir un comportement moins con avec elle.

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Demain...
C'est...
La...
Saint-Valentin !
Et...
Soly...
Est...
De l'autre côté de la planète.
Et...
Ca fait...
Six mois qu'elle refuse de m'adresser la parole \o/
C'est...
Trop...
Génial.

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Pourquoi tu me parles toujours pas, c'est quoi le problème à la fin ?
Pourquoi quand j'ai la chance de te voir réapparaître tu fais comme si de rien n'était et tu disparais à nouveau pour toujours (enfin moi ça me semble pour toujours) ?
Il se passe quoi en vrai dans toi ?

=\

Moi je fais que de la merde... Là on va passer quelques jours à deux avec cette amie qui a l'air de m'aimer bien. Je me comprends pas, je suis horrible avec elle, je fais semblant putain... Je fais ce que je déteste !

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Le vrai Shine est en vacances, une viking lui a pété les dents avec le râteau de Thor et il s'isole en jouant à geometry dash toute la journée, ne mange plus que des pizza surgelées et parle au vide sans discontinuer. Je le remplace pour une durée indéterminée.

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C'est d'ailleurs la fin de ce silence.

Aujourd'hui, dans les aventures extraordinaires de Shine :

Dans le coach qui revient de Londres, une jeune fille que Shine trouve absolument magnifique s'assoit sur les sièges de la même rangée que lui, du côté de l'autre fenêtre. Elle a des cheveux lisses et noirs légèrement teintés de roux qui tombent adorablement devant son visage dont ils dissimulent la beauté tout à fait hypnotique d'une métisse chinoise dont la peau et les traits révèlent à la fois des racines eurasiennes et africaines.
Fidèle à lui-même, Shine ne lui dit pas un mot en trois heures de trajet, mais leurs regards se croisent, ils échangent quelques sourires, puis elle s'endort et notre valeureux héros passe le plus clair de son voyage à admirer rêveusement la belle assoupie.
Cette dernière le sait bien, car à plusieurs reprises elle ouvre les yeux en regardant dans la direction de Shine, avec qui elle échange encore un sourire avant de s'endormir à nouveau.
Lorsque Shine arrive à sa ville de destination, il est surpris de se rendre compte que la demoiselle enfile également son manteau, car le coach traverse les trois quarts de l'Angleterre et la coïncidence est relativement improbable. Il est également surpris que la belle semble volontairement oublier sur son siège une fiole rouge en se levant pour se diriger vers la sortie.
Shine prend alors la fiole pour aller la rendre à la fille (car Shine est un gentilhomme, n'en doutez point) et dans un mouvement de maladresse la laisse aussitôt tomber par terre, ce qui en sépare le corps du bouchon. Confus, Shine ramasse le corps de la fiole et son bouchon sous un siège et la rebouche précipitamment avant de rejoindre la demoiselle.
"- Hey, I think you forgot th...", commence notre ingénu et candide héros.
"- Thank you !", le coupe la belle avec un grand sourire en prenant la fiole dans sa main... Ou plutôt la moitié de la fiole, car Shine l'avait mal refermée et, dans sa confusion, laisse à nouveau tomber le bouchon par terre. Il se baisse pour le récupérer en essayant de ne pas trop perdre contenance, et le restitue à sa propriétaire qui lui dit encore "Thanks" d'une voix enjouée et - du moins Shine l'imagine car il n'a plus posé l'oeil sur la demoiselle ensuite - avec le même joli sourire.
Shine salue alors posément le chauffeur histoire de donner l'illusion du mec qui n'est pas dépassé par la situation, va chercher ses bagages, et s'enfuit sans en avoir l'air, et sans savoir ce qu'il advient de la belle dans la suite de l'histoire.

Accessoirement j'ai aussi la main qui sent le parfum à trois kilomètres.

Shine, le mec qui a 25 ans mais qui est stressé comme un enfant de 8 ans quand une inconnue l'attire, et qui ne sait pas du tout engager (ni maintenir, la plupart du temps) la conversation avec elle d'ailleurs.

J'ai pu voir que vous ne m'avez pas oublié, c'est gentil. Mais ne pleurez pas, je ne l'ai - heu - vous ai pas oublié non plus. J'ai juste fait semblant.

Gros bisous.

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Le soleil s'élève sur une nouvelle et belle journée. Comme chaque jour depuis un an et demi, je pense à toi.

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Je rêve tous les jours que ça s'arrange, tu sais ? Que quelque chose se passe dans toi, que tu mettes des lunettes d'éclipse pour me regarder.

Je crois que souvent la nuit je fais ce rêve aussi : tu es là, mais tu ne fuis plus. Ce sont mes rêves préférés, quand tu es là. Même si ce n'est pas toujours pour être la personne que moi je voudrais que tu sois.

Je sais jamais si je dois l'écrire ou pas, si c'est de toute façon tellement sensible qu'il ne faut pas les dire, ces deux mots et demi qui sont dans ma tête tout le temps.

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Il y a du soleil, l'air est frais, et la nature explose de partout, c'est super beau.

C'est le printemps de ma vingt-sixième année, et t'es pas là.

Je t'en veux de ne pas être là.

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C'est dur d'être moi...

Mais je suis rodé : je suis moi depuis que je suis tout petit.

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D'ailleurs c'est pour ça que je suis toujours là et que je suis toujours aussi amoureux de toi. Que je serai toujours là à être absurde jusqu'à ce que ça prenne du sens pour toi aussi.

C'est faux bien sûr. Je ne serai là que le temps que je sentirai ces choses pour toi, et je ne sentirai ces choses pour toi que le temps que je ne les sentirai pas pour quelqu'un d'autre. Mais me connaissant ça peut prendre une éternité devant laquelle celle de ton silence est négligeable...

Tu te rappelles ? Tu m'as dis que parfois ça pouvait durer un an... Moi ça fait un an et demi que je ressens ça pour toi et pour personne d'autre. Et ça peut durer vingt ans... En tout cas la dernière fois ça en a pris dix-huit, jusqu'à ce que tu me sortes de ce cauchemar sans t'en rendre compte.

J'aurai toujours du mal à croire que tu ne t'en rendais pas compte.

Voilà. C'est ça d'avoir ce cœur que tu espérais que personne ne brise un jour. Tu ne l'as pas brisé, il est toujours là. lI sera toujours là.

Il en a juste un peu marre que la personne qu'il aime l'ignore avec tant de zèle.

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*allongé, sans rien faire*
Pourquoi tu restes là à ne rien faire ?
Je suis perdu dans mes pensées, encore.
Ah... A quoi tu penses ?
A toi.
Hein ?
Je sais c'est idiot : tu es juste à côté de moi et je pense à toi... Viens.
*passe ma main dans sa nuque et l'embrasse*
Voilà, comme ça je n'ai plus besoin de penser à toi.

...

Cette fille dans tes rêves, qui est-elle ?
Vous savez bien qui elle est. C'est la fille que j'aime telle que je voudrais qu'elle soit, et non telle qu'elle est.

...

On n'a pas toujours ce qu'on veut.
C'est vrai, mais moi j'ai jamais ce que je veux. Alors je dois me battre pour l'obtenir.

...

Au fond vous savez bien que je l'aime vraiment et que je dois me battre. Car si on ne se bat pas pour ça, pour quoi est-ce que ça vaudrait le coup de se battre ?

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Ben voilà c'est encore moi...

Les gens fonctionnent à l'envers, moi plus le temps passe et plus tu me manques. Plus j'ai besoin de t'écrire tout le temps... De te faire exister, en un sens.

Parce qu'en vrai, même quand tu n'existais pas encore ça faisait déjà extrêmement longtemps que tu me manquais. Au fur et à mesure que les années vides ont passé, le vide s'est creusé, encore et encore. Je te l'ai dit : c'est ça qui m'a fait tomber en dépression, c'est le fait d'avoir ce vide immense depuis tout ce temps, et de n'avoir jamais vraiment été amoureux d'une fille pourtant ; de ne pas avoir de but, juste l'insupportable vide, comme un immense trou au cœur qui ne faisait que grandir encore et encore.

Avant de te trouver j'en désespérais presque. Il n'y avait que cette flamme d'espoir vacillante qui me maintenait en vie, que peut être malgré tout une personne dont je pourrais tomber amoureux existait quelque part. Cette personne je sortais de chez moi en pleine nuit glaciale en risquant de me tuer avec ma voiture pour l'appeler tant j'étais triste de ne pas la trouver, je demandais aux étoiles et à la lune de m'aider, de lui dire où qu'elle soit que je ne supportais plus de la chercher en vain, je hurlais que je l'aimais dans la nuit, qu'elle me manquait à en mourir, je suppliais son âme d'arrêter d'être absente. Je restais là, allongé sur mon rocher glacé à pleurer et à hurler de douleur tant le manque me faisait mal, et tant j'avais peur que tu n'existes pas ; parce que oui, le manque a fini par me faire mal, et il me fait toujours aussi mal. La seule chose qui a changé, c'est que maintenant tu existes, c'est que même si je m'y prends tellement comme un pied que tout ce que j'ai réussi à faire c'est d'être détesté de toi, ben tu existes.

J'ai jamais prétendu que tu étais "la" bonne personne tu sais, j'ai même toujours pensé le contraire, mais tu es la seule qui existe. C'est pour ça que je suis comme ça avec toi...

Je voudrais que tu le comprennes =/

(PS: Tu ne l'as pas compris. Tu n'es pas, et tu n'as jamais été la seule fille qui se soit intéressée à cette personne que tu insultes comme tu respires. Je me suis rendu compte que ton esprit de fille débile l'interprêtait de cette façon quand c'est ce que tu as dit à mon amie qui, comble de la triste drôlerie de la situation, se trouvait être ma copine à ton insu. Tu es juste la seule dont je sois tombé aussi amoureux.)

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Je t'aime...

Quel bordel partout, dans ma tête, dans mon corps, dans ma vie depuis que t'es pas là...

Je t'aime.

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En cette fin de printemps 2015 tu me manques affreusement. Je t'aime.

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Je t'aime...

Tu disais que ça pouvait durer un an...

Dans quelques mois ça fera deux ans que c'est toi...

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(PS : c'est une discussion que j'ai eue sur toi avec la personne que tu sais. L'inversion des sexes donne ça)

En réalité j'ai un problème de ne pas attirer les gens dont je suis amoureuse apparemment ><
Pour le moment... Tu sais tu es une fille de grande intelligence, les hommes en ont peur. C'est pas pour te flatter, je constate juste.
Moui... Une "fille de grande intelligence", faut pas exagérer non plus. Et puis le gars dont je te parle est très intelligent, c'est pas comme s'il pouvait avoir peur d'être dépassé par moi.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas eu peur. C'est une bonne nouvelle en tout cas, maintenant au moins tu sais qu'il y a des garçons dont tu peux tomber amoureuse.
Oui, j'en ai rencontré un en 25 ans et il a fallu qu'il me haïsse, super nouvelle...
Pourquoi tu dis ça... Tu es sûre qu'il te hait ? Ou il est indifférent ?
Ben au début c'était un super ami que j'aimais très fort, puis il m'a foutu un râteau quand je lui ai dit que j'étais amoureuse, alors j'ai continué à lui dire que j'étais amoureuse, alors il a coupé les ponts avec moi, alors j'ai continué de lui dire, alors il a fini par me haïr je crois... En tout cas ça fait neuf mois qu'il refuse presque totalement de me parler.
Tu avais l'impression qu'il t'aimait lui ?
Un peu. Mais pas d'amour apparemment...
Il a eu peur. Il a quel âge ?
Pareil que moi.
Il a envie de s'amuser, pas de se fixer, c'est sûr...
Il m'a dit le contraire. Il a juste pas envie de se fixer avec moi. Et puis je m'en fiche moi, je l'ai pas demandé en mariage hein...
Ca c'est avant de coucher habituellement. Après coucher c'est différent...
Oui mais non, c'était comme mon confident depuis près d'un an, pas du tout un gars qui me draguait a priori.
Oh là la... C'est pas bon du tout ça. Après un an c'est mort...
C'est juste quelqu'un que moi j'aimais beaucoup.
Oui voilà... Difficile de tomber amoureux d'une amie, je pense.
Pourquoi ?
Ca se passe vite, ou alors ça se transforme en amitié.
C'est idiot... En plus moi j'ai besoin de temps pour devenir vraiment amoureuse...
Ben ce n'est plus du tout une recherche de sexe. Je ne dis pas un soir hein... Mais moins d'un mois c'est sûr.
Mais je veux pas d'une recherche de sexe moi ><
Non pas toi, mais eux oui. On a déjà parlé de ça.
Pfff...
Un mec c'est une bite avec des fois un cerveau, mais pas quand il chasse...
J'en ai marre ma chérie, je veux que la bonne personne existe, je veux la rencontrer et vivre =/
Tu vas la rencontrer, mais quand tu auras une proposition de quelqu'un que tu penses aimer ne te pose pas mille questions, vis le moment. Ca ne sera peut être pas le bon, mais le bon prendra aussi sûrement ce chemin. Ce n'est pas bien ou mal, c'est la loi de la nature...
Oui... Mais le seul gars que je pense aimer il a pris le chemin inverse u_u
Oui, parce que ça a duré trop longtemps en amitié. En amour il ne faut pas rechercher des confidents, c'est pas le bon chemin.
C'est le mien =/
Un confident peut être celui pour qui tu n'as pas d'attirance.
Mais c'est parce que j'ai de l'attirance que c'est mon confident, et vice-versa !! Moi quand j'aime quelqu'un j'ai envie d'être proche de lui...

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 Je cherchais dans le langage des fleurs la signification des immortelles et je suis tombé par hasard sur une fleur qui porte ton prénom :

solynium


L'offrir signifie "Larmes. Vous me faites du chagrin".
Ca ne devrait plus m'étonner.

Haha, je me revois en train de te le dire :
- Des fois on a besoin de sortir des routes et d'aller ramasser les fleurs dans les champs.
- Les fleurs si ça continue je vais finir par te les envoyer en bouquets. Dieu t'en préserve...
- Oui, Dieu m'en préserve ^^

Ben les voilà...

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Que faire ?

Telle est la question depuis toujours. J'ai trouvé quelques réponses... Quelques réponses essentielles pour mon bien-être. Mais il me manque toujours la plus importante.

Hélène... Je dois faire quoi, moi ?

Je sais plus quoi faire. Quand je cherche quoi faire, mon cerveau il a pas la réponse, alors il donne sa réponse à lui : il ferme les yeux et il rêve de toi... Mais... C'est pas une réponse...

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Il y a mon retour.
Il y a mon départ. L'avenir, le passé, le présent. Ma perception de la réalité. Les études. Mes envies. Les vôtres.
Il y a... un chien...
Il y a elle.
Il y a toi.
Il y a le vide, il n'y a rien, il y a tout ce qu'il n'y a pas.
Il y a tes yeux noisettes. La grandeur, l'espace, sa profondeur insondable, le scintillement des étoiles.
Il y a les siens.
Il y a ton sourire qu'il n'y a plus.
Il y a des souvenirs, qui ne sont plus.
Il y a le soleil et la solitude. Le silence.
Il y a son rire, sa bonne humeur, ses cheveux tout doux.
Il y a son visage endormi, sa jambe sur moi, ses lèvres à dix centimètres des miennes, son souffle, mes doigts sur sa peau.
Il y a toutes ces choses qu'on a faites ensemble, et toutes ces choses qu'on n'a pas faites.
Il y a celles que je voudrais.
Il y a des montagnes, des lacs, de la neige. Des villes, des plaines, des soirées. Des gens. De l'alcool, des jeux à boire, de la musique.
Il y a de l'anglais, de l'espagnol, du chinois. Les langues du Nord. Il y a le français de France dans lequel je n'aime pas tellement vivre.
Il fait chaud. Il fait trop chaud pour avoir froid. Je ne veux plus avoir froid.
Même si c'est dans le froid que j'ai eu le plus chaud.
Je ne veux plus avoir froid au chaud.

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Je ne t'ai jamais menti, je veux vraiment tout changer... J'en peux plus de me réveiller tous les matins dans un monde où la fille que j'aime fait comme si je n'existais pas. Toutes les nuits depuis deux ans que je te connais tu es là. Je ne veux plus quitter mes rêves de la nuit. Quand je les quitte c'est toi qui me quittes...

Je veux tout changer, tout.
Je t'aime.
Même avec tout ce temps que tu laisses passer je t'aime, même sans jamais qu'il se passe ce qu'il aurait dû se passer.

Je suis fou de toi. C'est bien ma pire folie, le manque de toi me rend fou...

Je t'aime.

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charmander

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Je vois mal ce que je peux faire d'autre, là...

Ça fait encore quelques bonnes heures que je veux pas quitter mon lit parce que... Parce que t'es pas dans cette journée qui m'attend dehors, tout simplement. Ça fait bien longtemps que les "peut être aujourd'hui" ne sont plus qu'une triste bougie au fond de mon cœur.

Alors je suis là, tu vois. Comme un volcan trop plein d'amour pour ce monde... pour toi... en perpétuelle éruption. Comme un chocolatier amoureux d'une fille qui n'aime pas le chocolat...

Je me réveille tous les jours, tous les putains de jours qui passent depuis un an, avec un manque de toi plus grand que le jour précédent, avec ce vide en forme de toi qui est devenu si grand maintenant, si vide, que toi... Qu'éprouverais-tu si tu le regardais, hormis l'envie de fuir ?

Et moi... Je suis censé faire quoi, chaque jour sans toi ? Je suis censé faire comment pour garder l'envie de vivre dans cette réalité-là ? Je ne peux plus perdre espoir heureusement, maintenant que tu existes au moins, il y aura toujours un espoir au fond de moi et je suis sûr qu'un jour je parviendrai à le réaliser, à force d'essayer. Mais je veux pas que ça prenne toute ma vie... J'ai vingt cinq ans putain...

Oui je m'approche, à mon rythme qui est beaucoup plus long que celui des autres c'est sûr, ne serait-ce que parce que je ne vais pas au même endroit ni par le même chemin, ne serait-ce aussi que parce que je suis moche je crois, que j'ai immensément peur d'avancer vers les filles quand il s'agit d'attirance, que je ne cherche que les filles dont je suis capable de tomber amoureux autant que de toi et qu'elles sont extrêmement rares...

Mais ça va prendre combien de temps encore avant de réussir à vivre ? Je veux pas mourir, moi, je veux juste vivre tu sais, en partageant cet amour que tu fuis. J'en ai marre de devoir rester allongé jusqu'à 15h30 pour pouvoir t'en donner un peu. J'en ai marre que t'en veuilles pas.

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J'essaie de te contacter souvent en ne me faisant plus d'illusion sur le fait que la porte est définitivement fermée ; du coup je stocke les lockpicks et la dynamite.

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Il est 4h30 et je suis encore en train de rêver de toi.

La chaleur m'a réveillé et rend mes rêves un peu fous comme quand on a de la fièvre, mais je m'en fous.

Tu es là au moins. Toutes les nuits depuis aussi longtemps que tu ne me parles plus tu es dans mes rêves et tu me rends tes sourires adorables que tu m'as repris en partant.

Ça fait beaucoup trop longtemps que t'es partie. C'est peut être impossible, mais alors il faut que je réussisse l'impossible tu vois... Je t'aime. Je sais que ça t'a toujours semblé absurde mais je te mens pas moi, ça fait deux ans que je t'aime.

Je retourne dans mes rêves en attendant. Bonne nuit, toi.

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Je t'aime toujours... Personne m'en a jamais fait autant chier que toi mais je t'aime malgré tout, comme si tu valais la peine qu'on soit une merde à tes pieds pendant un an à se faire jeter comme du poisson pourri... Mon cœur considère que tu en vaux la peine en tout cas...
Je peux te dire quoi moi soly maintenant ? Je peux faire quoi honnêtement ? J'arrête pas de penser à toi, tu arrêtes pas de me manquer tout le temps, et je trouve personne qui t'arrive à la cheville aux yeux de mon cœur.

En plus maintenant je sais que si je tombe amoureux d'une fille je ne dois jamais lui dire avant de l'embrasser, et puis irl c'est différent, mais je tombe tellement amoureux de personne que si ça arrivait encore j'aurais peur de prendre encore un mauvais chemin et au final de ne jamais réussir à avoir l'amour de la personne que j'aime. Alors je peux faire quoi, hein ? =/

Je t'aime. Tout ce que je peux faire c'est te le dire en espérant un petit miracle, je crois... Je crois en rien moi mais si j'avais un miracle à demander ce serait celui là, tu vois...

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J'espère qu'un jour tu sauras les lire avec le sourire. Voilà. Bisous.

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