Chère Hélène,
Je t'ai écrit depuis les quatre coins du monde en espérant qu'un jour tu finisses par être à nouveau contente que je le fasse. Quoique tu en penses, je sais que c'est possible, moi, puisqu'après tout tu as déjà changé d'avis au moins 4 fois à mon sujet. Inconnu d'IRC -> super pote mais juste pote -> putain d'abruti dont je n'ai rien à foutre de la vie de merde -> ami que j'ai fui par le passé et qui doit m'écrire sans attendre que l'initiative vienne de moi, mais qui peut compter sur le fait que je lui réponde -> type que je déteste et qui peut à la limite espérer ne plus être qu'un mauvais souvenir s'il arrête de m'écrire pendant 20 ans... Hélène... Je ne mérite pas un tel traitement. Je sais que j'ai très mal géré ton rejet amoureux et je le regrette vraiment, mais tu ne devrais pas me détester pour ça... Pour moi, tu es toujours la même amie que j'aime profondément.
Alors voilà. Fidèle à moi-même, aujourd'hui je t'écris sous une grosse couette en alpaga dans une cabane à 4000 mètres d'altitude au fin-fond du Pérou, comme de toute façon je n'arrive pas à dormir et que je pense à toi. J'ai imaginé qu'on se réconciliait à nouveau et que je pouvais enfin te dire ce que j'avais sur le cœur sans craindre de te perdre encore une fois. Je te disais un peu ça, et un peu plus aussi.
Dans mon coin du monde, je fais à nouveau une petite prière pour t'insufler l'envie de te réconcilier avec moi, car de mon côté, je l'ai toujours eue.
Je te souhaite une belle journée.
Y.